Rayonnements humains
3 participants
Page 1 sur 1
Rayonnements humains
Salut, amis physiologistes! Je sais que le cerveau génère différents types d' ondes (alpha, bêta etc...). On nous parle souvent des phéromones, et de leur influence sur le comportement; je voulais savoir si selon vous il était possible de la même manière que les êtres vivants soient capables de communiquer inconsciemment par le biais de ces ondes cérébrales,ou encore par le biais des émissions infrarouges générées par les corps[/b]. Je ne trouve pas d'infos sur le sujet mais cette piste me parait intéressante dans la mesure où elle pourrait apporter des réponses aux expériences de "télépathie" par exemple, et au fait que des personnes ne soient pas "sur la même longueur d'ondes"
Merci de vos réponses, ça me taraude vraiment!
Elise
Merci de vos réponses, ça me taraude vraiment!
Elise
Elise- Squatteurs
- Nombre de messages : 114
Age : 38
Niveau et domaine de formation : Master 2 Bioévaluation des écosystèmes et expertise de la biodiversité
Etablissement : UCB Lyon1
Date d'inscription : 18/10/2007
Ondes cérébrales vs communication
Bonjour Elise,
Tout d'abord, je voudrais signaler que je ne suis pas le meilleur en neurosciences, donc que quelques fautes peuvent se glisser dans ce qui va suivre ci après... mais bon je vais faire de mon mieux.
Je voudrais dans un premier temps définir le terme d'ondes cérébrales : ces ondes sont la résultante d'activités individuelles des neurones. Ainsi, lors de l'éveil, on peut observer un EEG (électroencéphalogramme, qui permet de mesurer les ondes) assez intense, résultant de l'activité de nombreuses aires du cerveau, impliquées dans différentes tâches (vision, audition, proprioception, comportements moteurs,.... etc). En revanche, lors du sommeil (à part dans le sommeil paradoxal, habituellement considéré comme celui du rêve), seul quelques populations de neurones sont activés avec plus ou moins la même fréquence, ce qui donne un EEG mettant en évidence un ou deux types d'ondes caractéristiques (je ne suis pas assez calé pour dire lesquelles).
Ainsi les ondes (caractérisées par l'EEG), ne sont pour ainsi dire que la vision extérieure de processus électriques qui se passent au niveau cellulaire ; mais n'ont pas une utilité de communication. En effet, pour pouvoir mesurer une onde via un EEG, il faut pouvoir l'amplifier... or si ces ondes avaient un rôle de communication, vu la résistance de l'air et des autres matériaux de l'environnement extérieur (+ la résistance de la boîte crânienne), il faudrait qu'elles soient émises avec une très grande amplitude.... ce n'est pas le cas.
Ces ondes n'ont donc pas de relation avec ce que l'on pourrait appeler de la télépathie (processus jamais mis en évidence dans le vivant à ma connaissance) et n'ont aucune fonction de communication entre les êtres vivants.
Quant à savoir si on est sur la même "longueur d'onde", maintenant, c'est à toi de me le dire!
J'espère avoir été clair et ne pas avoir dit trop de bêtises....
Cordialement
Cyril
Tout d'abord, je voudrais signaler que je ne suis pas le meilleur en neurosciences, donc que quelques fautes peuvent se glisser dans ce qui va suivre ci après... mais bon je vais faire de mon mieux.
Je voudrais dans un premier temps définir le terme d'ondes cérébrales : ces ondes sont la résultante d'activités individuelles des neurones. Ainsi, lors de l'éveil, on peut observer un EEG (électroencéphalogramme, qui permet de mesurer les ondes) assez intense, résultant de l'activité de nombreuses aires du cerveau, impliquées dans différentes tâches (vision, audition, proprioception, comportements moteurs,.... etc). En revanche, lors du sommeil (à part dans le sommeil paradoxal, habituellement considéré comme celui du rêve), seul quelques populations de neurones sont activés avec plus ou moins la même fréquence, ce qui donne un EEG mettant en évidence un ou deux types d'ondes caractéristiques (je ne suis pas assez calé pour dire lesquelles).
Ainsi les ondes (caractérisées par l'EEG), ne sont pour ainsi dire que la vision extérieure de processus électriques qui se passent au niveau cellulaire ; mais n'ont pas une utilité de communication. En effet, pour pouvoir mesurer une onde via un EEG, il faut pouvoir l'amplifier... or si ces ondes avaient un rôle de communication, vu la résistance de l'air et des autres matériaux de l'environnement extérieur (+ la résistance de la boîte crânienne), il faudrait qu'elles soient émises avec une très grande amplitude.... ce n'est pas le cas.
Ces ondes n'ont donc pas de relation avec ce que l'on pourrait appeler de la télépathie (processus jamais mis en évidence dans le vivant à ma connaissance) et n'ont aucune fonction de communication entre les êtres vivants.
Quant à savoir si on est sur la même "longueur d'onde", maintenant, c'est à toi de me le dire!
J'espère avoir été clair et ne pas avoir dit trop de bêtises....
Cordialement
Cyril
Cyril- timide
- Nombre de messages : 11
Niveau et domaine de formation : Doctorant en Physiologie
Etablissement : UCB Lyon1
Date d'inscription : 26/10/2007
interaction avec les machines
Merci de ta réponse, Cyril, j'ai apprécié sa clarté.
J'ai fait quelques recherches, et je suis tombée sur un article qui me paraît intéressant:
Je cite: "Les premiers ordinateurs ont totalement bouleversé nos modes de vie et, du même coup, offrant de nouveaux outils, notre futur. Aujourd'hui, vouloir contrôler une machine par la seule pensée n'est plus un fantasme mais une réalité naissante. Les recherches pluridisciplinaires menées aux Etats-Unis et en Europe, ont abouti à la création d'un nouveau domaine scientifique à part entière, la Brain-Computer Interface (BCI, ou Interface cerveau-ordinateur).
Ecrire sans utiliser ses mains, ses bras...écrire avec, pour seul outil, la pensée. Cet objectif a été atteint au tout début des années 2000 et aujourd'hui, on cherche à le développer.
Utilisant les méthodes de l'électro-encéphalographie, une série d'électrodes placées sur un bonnet va capter les ondes électromagnétiques générées par le cortex, les enregistrer puis les transmettre à un ordinateur qui, après décryptage, va executer le choix pensé. En effet, les signaux des ondes cérébrales caractérisent l'activité électrique du cerveau et une fois le signal identifié, il peut être décodé, numérisé et reconnu par l'ordinateur. Il est alors possible de déplacer un curseur, de choisir une lettre sur une image de clavier présentée sur un écran, simplement en s'imaginant bouger la main droite ou gauche...
Cette méthode naissante, dite non-intrusive, est encore lente. L'activité cérébrale est observable par l'activation de zones distinctes dans le cerveau. Ainsi une pensée donnée équivaut à une action précise sur ordinateur, ce qui ralentit le processus car le rapport pensée réelle et pensée détectée n'est pas encore égal" (http://www.journaldunet.com/science/technologie/deja-demain/06/ecrire-par-la-pensee/ecrire-pensee.shtml)
Les capteurs d'ondes ne sont pas implantées dans le cerveau, mais sur le pourtour de la boite cranienne. Les ondes sont donc capables de la traverser, et d'être "interpretées" par l'ordi. J'en ai déduit du coup qu'une onde particulière était en quelque sorte porteuse d'un "signal" (pas si modifié que ça par le passage à travers l'os). De là a dire qu'on pourrait communiquer par les ondes est un peu fort, mais est-il vraiment insensé d'imaginer que sous le coup d'émotions fortes on puisse transmettre inconsciemment une info à quelqu'un Juste pour préciser, je ne suis pas adepte du paranormal ou quoi que se soit de ce genre là!
Elise
J'ai fait quelques recherches, et je suis tombée sur un article qui me paraît intéressant:
Je cite: "Les premiers ordinateurs ont totalement bouleversé nos modes de vie et, du même coup, offrant de nouveaux outils, notre futur. Aujourd'hui, vouloir contrôler une machine par la seule pensée n'est plus un fantasme mais une réalité naissante. Les recherches pluridisciplinaires menées aux Etats-Unis et en Europe, ont abouti à la création d'un nouveau domaine scientifique à part entière, la Brain-Computer Interface (BCI, ou Interface cerveau-ordinateur).
Ecrire sans utiliser ses mains, ses bras...écrire avec, pour seul outil, la pensée. Cet objectif a été atteint au tout début des années 2000 et aujourd'hui, on cherche à le développer.
Utilisant les méthodes de l'électro-encéphalographie, une série d'électrodes placées sur un bonnet va capter les ondes électromagnétiques générées par le cortex, les enregistrer puis les transmettre à un ordinateur qui, après décryptage, va executer le choix pensé. En effet, les signaux des ondes cérébrales caractérisent l'activité électrique du cerveau et une fois le signal identifié, il peut être décodé, numérisé et reconnu par l'ordinateur. Il est alors possible de déplacer un curseur, de choisir une lettre sur une image de clavier présentée sur un écran, simplement en s'imaginant bouger la main droite ou gauche...
Cette méthode naissante, dite non-intrusive, est encore lente. L'activité cérébrale est observable par l'activation de zones distinctes dans le cerveau. Ainsi une pensée donnée équivaut à une action précise sur ordinateur, ce qui ralentit le processus car le rapport pensée réelle et pensée détectée n'est pas encore égal" (http://www.journaldunet.com/science/technologie/deja-demain/06/ecrire-par-la-pensee/ecrire-pensee.shtml)
Les capteurs d'ondes ne sont pas implantées dans le cerveau, mais sur le pourtour de la boite cranienne. Les ondes sont donc capables de la traverser, et d'être "interpretées" par l'ordi. J'en ai déduit du coup qu'une onde particulière était en quelque sorte porteuse d'un "signal" (pas si modifié que ça par le passage à travers l'os). De là a dire qu'on pourrait communiquer par les ondes est un peu fort, mais est-il vraiment insensé d'imaginer que sous le coup d'émotions fortes on puisse transmettre inconsciemment une info à quelqu'un Juste pour préciser, je ne suis pas adepte du paranormal ou quoi que se soit de ce genre là!
Elise
Elise- Squatteurs
- Nombre de messages : 114
Age : 38
Niveau et domaine de formation : Master 2 Bioévaluation des écosystèmes et expertise de la biodiversité
Etablissement : UCB Lyon1
Date d'inscription : 18/10/2007
Brain Computer Interface : quelques explications
Bonjour Elise
Effectivement, je n'avais pas pensé à ces expériences. Mais une petite explication s'impose.
Comme je l'ai dit précédemment, selon l'activité cérébrale, on observe des différences d'EEG. Prenons par exemple la motricité : quand on veut réaliser un mouvement, on active l'aire motrice située en arrière du lobe frontale. Sur celle ci, on observe des zones dédiées à tel ou tel mouvement. Or chaque mouvement réalisé par notre côté gauche est commandé par le côté droit du cerveau et inversement. Donc quand on veut réaliser un mouvement, on active certains neurones de l'aire motrice situés du côté opposé du cerveau. Ainsi, cette "suractivité neuronale" (par rapport à un instant où l'on ne fait pas de mouvement), se traduit par des décharges électriques de certaines populations de neurones et donc d'une modification locale de l'EEG. En l'enregistrant, on peut ainsi dire (de façon assez vague actuellement) quel mouvement on veut faire (on détermine surtout de quel côté le mouvement va être réalisé). Donc, en s'imaginant bouger la main gauche, on observe une suractivité de l'EEG du côté droit (au niveau du cortex prémoteur : celui qui permet d'imaginer le mouvement) ; l'EEG ainsi mesuré par des électrodes posées sur le crâne est analysé par un ordinateur (après amplification), qui par un programme, permet de déplacer un curseur par exemple. Cette technologie est donc basée sur la mesure extérieure de la résultante d'activités de certaines populations neuronales.
Cette technologie, qui n'en est qu'a ces débuts, est très prometteuse pour de nombreux domaines.
Lors de la fête de la science, il y avait une présentation vers le stand des neurosciences au double mixte des recherches sur le développement de cette technologie.
J'espère avoir été clair
Cordialement
Cyril
Rmq : dans cet article, le terme de pensée a été utilisé comme un synonyme de l'activité électrique cérébrale, mesurée grâce à l'EEG
Effectivement, je n'avais pas pensé à ces expériences. Mais une petite explication s'impose.
Comme je l'ai dit précédemment, selon l'activité cérébrale, on observe des différences d'EEG. Prenons par exemple la motricité : quand on veut réaliser un mouvement, on active l'aire motrice située en arrière du lobe frontale. Sur celle ci, on observe des zones dédiées à tel ou tel mouvement. Or chaque mouvement réalisé par notre côté gauche est commandé par le côté droit du cerveau et inversement. Donc quand on veut réaliser un mouvement, on active certains neurones de l'aire motrice situés du côté opposé du cerveau. Ainsi, cette "suractivité neuronale" (par rapport à un instant où l'on ne fait pas de mouvement), se traduit par des décharges électriques de certaines populations de neurones et donc d'une modification locale de l'EEG. En l'enregistrant, on peut ainsi dire (de façon assez vague actuellement) quel mouvement on veut faire (on détermine surtout de quel côté le mouvement va être réalisé). Donc, en s'imaginant bouger la main gauche, on observe une suractivité de l'EEG du côté droit (au niveau du cortex prémoteur : celui qui permet d'imaginer le mouvement) ; l'EEG ainsi mesuré par des électrodes posées sur le crâne est analysé par un ordinateur (après amplification), qui par un programme, permet de déplacer un curseur par exemple. Cette technologie est donc basée sur la mesure extérieure de la résultante d'activités de certaines populations neuronales.
Cette technologie, qui n'en est qu'a ces débuts, est très prometteuse pour de nombreux domaines.
Lors de la fête de la science, il y avait une présentation vers le stand des neurosciences au double mixte des recherches sur le développement de cette technologie.
J'espère avoir été clair
Cordialement
Cyril
Rmq : dans cet article, le terme de pensée a été utilisé comme un synonyme de l'activité électrique cérébrale, mesurée grâce à l'EEG
Cyril- timide
- Nombre de messages : 11
Niveau et domaine de formation : Doctorant en Physiologie
Etablissement : UCB Lyon1
Date d'inscription : 26/10/2007
Re: Rayonnements humains
Bonjour, je vais assayer de t'apporter quelques compléments d'informations...
L'activité corticale que l'on mesure correspond à la dépolarisation d'un groupe de neurones que l'on peut schématiser comme un dipôle de courrant, produisant donc des champs électriques et magnétiques.
Il y a plusieurs façons de mesurer cette acivitée corticale:
A- méthodes invasives :
1) électrodes implantés dans le cortex qui mesures les variations des champs électriques locorégionaux.
2) des électrodes appliquées directements sur le cortex, qui permettent d'explorer une plus grande partie du cerveau mais avec une moins bonne résolution spatiale.
Ces méthodes sont surtout réalisées chez l'animal à des fins expérimentales et parfois chez l'homme pour l'exploration des épilepsies pharmacorésistantes (mais c'est un autre sujet)
B- les méthodes non invasives:
1) L'ElectroEncéphaloGraphie, qui recueil à l'aide d'électrodes placées sur le scalp les champs électriques produits par le cortex.
Cette technique nécéssite pour receuillir le signal d'interposer un gel conducteur entre la peau et l'électrode car sinon, la différence d'impédence ente les deux milieux (peau et air) aténuerais completement le signal qui deviendrais indétectable.
Le signal ainsi receuilli ne fait tout de même que 3 à 100 microVolt d'amplitude.......
De plus les nombreuses couches traversées par les champs électriques (les méninges, l'os, le LCR, la peau), produisent une grande diffusion de ces signaux dans l'espace. On perd donc beaucoup de résolution spatial.
2) La MagnetoEncéphaloGraphie, qui recueil les champs magnétiques produits par le cerveau à l'aide d'électrodes situées à distance du scalp.
En effet le signal magnétique présente l'avantage de ne pas être diffusé par les différentes interfaces (peau os...), cependant le signal receuilli (fTesla) est 10^6 fois plus petit que le champ magnétique terrestre et je ne parle par de ceux produits par les multiples appareils électriques de notre entrourrage.
Afin de pouvoir receuillir ce signal on doit donc se placer dans des conditions très strictes (chabre blidée...).
Je vois donc mal comment l'homme pourrait communiquer grâce à son activité cérébrale, d'autant plus que notre organisme ne dispose pas à ma connaissance des capteurs nécéssaires....
En ce qui concerne les brain-computer interface il y a une revue de nature neuroscience 2002 , certes datant déja de 4 ans, mais qui présente bien les possibilités, les limites et les perspectives de ces systèmes.
En résumer, il y a plusieurs types de BCI :
1) Le BCI dit indirect utilise des méthodes d'enregistrement de l'acivité cérébrale non invasif (donc indirect, tel que l'EEG). Cependant les signaux provenant des cortex moteur et prémoteur à l'origine des mouvements ne peuvent ête mesurés que par la répétition d'un même évement (principe des potentiels évoqués). Le BCI pour pouvoir utiliser le signal cérébrale en temps réel, utilise des "ondes cérébrales" plus amples, reliées indirectement à l'action motrice. Cependant ces signaux sont d'une part plus lents, ce qui rend impossible un cotrôl rapide et dirrect d'un mouvement ; et d'autre part ils sont très reliés à l'attention, et donc peuvent êtres parasités par des disctracteurs. Ce système encore à l'état expérimentale, reste pour l'instant réservé aux patients ayant une grande incapacité à communiquer (p.e: locked in syndrome).
2) Le BCI dit direct utilise des méthodes invasives d'enregistrement de l'activité corticale (enregistrement intracorticale). Ce système est à la fois beacoup plus précis dans la localisation cérébrale, et dans le temps, mais nécésite des capacitées de calcul très très très très importantes... Ce type de système est pour l'instant testé uniquement chez l'animal où certaines équipes ont réussi à reproduire le mouvement de la main d'un singe dans l'espace. Cela est donc très prometteur en immaginant la contruction de "neuroprthèses" chez des patients présentant des troubles de la motricité avec un cortex intact:
-patients paraplégiques ou tétraplégiques, suite à un traumatisme médullaire ou un AVC médullaire.
-patients atteints de sclérose latérale amyotrophique (atteinte des motoneurones de la corne ventrale de la moelle)
-myopathies
-...
voila, j'espère que j'ai répondu de façon claire à la question.
Désolé si il y a bcp fautes d'orthographes, c'est pas vraiment mon fort!!!
L'activité corticale que l'on mesure correspond à la dépolarisation d'un groupe de neurones que l'on peut schématiser comme un dipôle de courrant, produisant donc des champs électriques et magnétiques.
Il y a plusieurs façons de mesurer cette acivitée corticale:
A- méthodes invasives :
1) électrodes implantés dans le cortex qui mesures les variations des champs électriques locorégionaux.
2) des électrodes appliquées directements sur le cortex, qui permettent d'explorer une plus grande partie du cerveau mais avec une moins bonne résolution spatiale.
Ces méthodes sont surtout réalisées chez l'animal à des fins expérimentales et parfois chez l'homme pour l'exploration des épilepsies pharmacorésistantes (mais c'est un autre sujet)
B- les méthodes non invasives:
1) L'ElectroEncéphaloGraphie, qui recueil à l'aide d'électrodes placées sur le scalp les champs électriques produits par le cortex.
Cette technique nécéssite pour receuillir le signal d'interposer un gel conducteur entre la peau et l'électrode car sinon, la différence d'impédence ente les deux milieux (peau et air) aténuerais completement le signal qui deviendrais indétectable.
Le signal ainsi receuilli ne fait tout de même que 3 à 100 microVolt d'amplitude.......
De plus les nombreuses couches traversées par les champs électriques (les méninges, l'os, le LCR, la peau), produisent une grande diffusion de ces signaux dans l'espace. On perd donc beaucoup de résolution spatial.
2) La MagnetoEncéphaloGraphie, qui recueil les champs magnétiques produits par le cerveau à l'aide d'électrodes situées à distance du scalp.
En effet le signal magnétique présente l'avantage de ne pas être diffusé par les différentes interfaces (peau os...), cependant le signal receuilli (fTesla) est 10^6 fois plus petit que le champ magnétique terrestre et je ne parle par de ceux produits par les multiples appareils électriques de notre entrourrage.
Afin de pouvoir receuillir ce signal on doit donc se placer dans des conditions très strictes (chabre blidée...).
Je vois donc mal comment l'homme pourrait communiquer grâce à son activité cérébrale, d'autant plus que notre organisme ne dispose pas à ma connaissance des capteurs nécéssaires....
En ce qui concerne les brain-computer interface il y a une revue de nature neuroscience 2002 , certes datant déja de 4 ans, mais qui présente bien les possibilités, les limites et les perspectives de ces systèmes.
En résumer, il y a plusieurs types de BCI :
1) Le BCI dit indirect utilise des méthodes d'enregistrement de l'acivité cérébrale non invasif (donc indirect, tel que l'EEG). Cependant les signaux provenant des cortex moteur et prémoteur à l'origine des mouvements ne peuvent ête mesurés que par la répétition d'un même évement (principe des potentiels évoqués). Le BCI pour pouvoir utiliser le signal cérébrale en temps réel, utilise des "ondes cérébrales" plus amples, reliées indirectement à l'action motrice. Cependant ces signaux sont d'une part plus lents, ce qui rend impossible un cotrôl rapide et dirrect d'un mouvement ; et d'autre part ils sont très reliés à l'attention, et donc peuvent êtres parasités par des disctracteurs. Ce système encore à l'état expérimentale, reste pour l'instant réservé aux patients ayant une grande incapacité à communiquer (p.e: locked in syndrome).
2) Le BCI dit direct utilise des méthodes invasives d'enregistrement de l'activité corticale (enregistrement intracorticale). Ce système est à la fois beacoup plus précis dans la localisation cérébrale, et dans le temps, mais nécésite des capacitées de calcul très très très très importantes... Ce type de système est pour l'instant testé uniquement chez l'animal où certaines équipes ont réussi à reproduire le mouvement de la main d'un singe dans l'espace. Cela est donc très prometteur en immaginant la contruction de "neuroprthèses" chez des patients présentant des troubles de la motricité avec un cortex intact:
-patients paraplégiques ou tétraplégiques, suite à un traumatisme médullaire ou un AVC médullaire.
-patients atteints de sclérose latérale amyotrophique (atteinte des motoneurones de la corne ventrale de la moelle)
-myopathies
-...
voila, j'espère que j'ai répondu de façon claire à la question.
Désolé si il y a bcp fautes d'orthographes, c'est pas vraiment mon fort!!!
baptiste- communicatif
- Nombre de messages : 49
Age : 40
Niveau et domaine de formation : interne d'Anesthési - Réanimation 2eme semestre + M2R neuroscience
Etablissement : lyon 1
Date d'inscription : 01/11/2007
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum