Interactions Biotiques

Comme je l'ai expliqué dans la partie "Organisme, Population, Communautés" , l’écologie cherche à comprendre les interactions des êtres vivants avec leur écosystème, c’est-à-dire avec leur habitat (milieu physique : le biotope) et les autres êtres vivants qui le partagent (la biocénose).

Ces interactions entre individus partageant un même écosystème sont appelés biotiques, et, par opposition, nous parlons d'interactions abiotiques lorsqu'il s'agit de relation au biotope.

Il existe de très nombreuses formes d'interactions qui peuvent être positive ou négative pour les individus, ou même ne pas avoir le même effet, c'est-à-dire être bénéfique à l'un et négatif ou sans effet pour l'autre. En voici une liste non exhaustive, mais des plus courantes :

=> Bénéfique pour les deux : le mutualisme
=> Coûteux pour les deux : la compétition
=> Bénéfique pour l'un et coûteux pour l'autre : la prédation, l'herbivorie, le parasitisme...
=> Bénéfique pour l'un et sans influence sur l'autre : le commensalisme
=> Coûteux pour l'un et sans influence sur l'autre : le amensalisme

Le gros problème de cette vision des choses est que l'on ne considère qu'un couple en faisant abstraction des autres individus présents dans l'écosystème, qui ont bien souvent un grand rôle à jouer dans cette relation. Il ne faut donc pas perdre à l'esprit que ceci est une vision simpliste, permettant de modéliser la relation.

Il est possible de prendre en compte plus de deux individus, on peut parler alors de chaîne trophique, de compétition ou mutualisme apparant. On prend alors en considération que la relation bénéfique ou couteuse entre deux individus est indirecte et est dû à la présence d'un troisième. Par exemple, si l'on peut considérer que le renard possède une influence positive sur la survie du lombric, il est facile de deviner qu'un maillon est manquant pour expliquer la relation. Cette influence est indirecte, c'est par sa predation sur la poule, qui réduit celle qu'elle aurait eu sur le lombric, que le renard apporte un bénéfice au lombric. Cet exemple est volontairement simpliste afin de comprendre le sens de relation indirecte et de cascade trophique.

Mais il est aisé de comprendre qu'il sera difficile d'analyser ce type de relations au-delà de trois ou quatre protagonistes, nous sommes donc loin du compte de tous les membres de la communauté. Nous choisissons donc pour nos études des modèles simplifiant ces relations pour les étudier, sans pour autant perdre de vue la complexité sous jacente qui existe.