L'étonnante Diversité de développement chez les amphibiens
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L'étonnante Diversité de développement chez les amphibiens
Une seule espèce d’anoure est connue à ce jour pour présenter un mode de développement direct : Eleutherodactylus coqui. Cette petite grenouille de Porto Rico, contrairement aux autres grenouilles, ne passe pas par le stade têtard. En effet la femelle pond un petit nombre de gros œufs sur terre ; le mâle s’en occupe alors, et trois semaines après la fécondation lors de l’éclosion c’est de minuscules grenouillettes entièrement développées qui sortent de l’œuf ! L’espèce arboricole s’est donc complètement affranchie du milieu aquatique.
Il existe aussi un cas très spécial chez Indirana gundia , chez qui les têtards sont terrestres et se déplacent au sol en « rampant » et s’y nourrit. D’autres têtards saxicoles au corps aplati se développent accroché à des rochers et se contentent d’une fine pellicule d’eau les recouvrant.
Certains Dendrobatidés et Hylidés, qui vivent dans les arbres des forêts, pondent leurs œufs généralement un par un, chacun dans une mini-mare formée par la tige d’une Broméliacée. Pour les déplacer, le mâle s’approche de l’eau, et le têtard saute sur son dos où il reste collé par du mucus. Ainsi ils peuvent être transportés vers un autre point d’eau quand c’est nécessaire.
[Pour plus d’infos je vous renvoie à l’article de Elinson et Al. 1990 « A practical guide to the developmental biology of terrestrial-breeding frogs »]
Pour augmenter les probabilités de survie, d’autres espèces ont développé différents modes d’incubation originaux :
Ainsi le mâle de la minuscule grenouille de Darwin, Rhinoderma darwinii, récupère les têtards sortant des œufs que la femelle a pondu dans la litière humide des forêts d’Amérique du sud et les incube dans son sac vocal. Ils se développent alors à l’intérieur pendant environ 6 semaines et sont expulsés après leur métamorphose.
En Australie, la grenouille aquatique Rheobatrachus silus, elle, pratique la grossesse gastrique : la mère ingurgite ses œufs, les garde dans son estomac pendant leur développement, et ne se nourrit plus du tout.
Il existe aussi plusieurs espèces de grenouilles marsupiales, qui possèdent une sorte de poche incubatrice sur le dos (à l’état vestigial chez les mâles) ou les petits sont en sécurité. [voir un film de Gastrotheca riobambae , certes vieux mais rigolo: http://www.cerimes.education.fr/index.php?page=affiche_video,http://sfrs-streamer.sfrs.fr/ramgen/media-2/sfrs/real/realvideo/703.rm,,326,10,7,492 ]
Le crapaud du Surinam, Pipa pipa, ont le dos boursouflé d’alvéoles, chacune d’entre elles pouvant contenir un petit. Les jeunes à l'état parfait, mais en modèle réduit, quittent le dos de la femelle environ trois mois plus tard. Pendant les deux premiers mois de leur développement, ils exploitent leurs réserves vitellines puis se nourrissent de particules en suspension.
Voilà, si quelqu'un a d'autres petits trucs sympas à rajouter...
Elise
Il existe aussi un cas très spécial chez Indirana gundia , chez qui les têtards sont terrestres et se déplacent au sol en « rampant » et s’y nourrit. D’autres têtards saxicoles au corps aplati se développent accroché à des rochers et se contentent d’une fine pellicule d’eau les recouvrant.
Certains Dendrobatidés et Hylidés, qui vivent dans les arbres des forêts, pondent leurs œufs généralement un par un, chacun dans une mini-mare formée par la tige d’une Broméliacée. Pour les déplacer, le mâle s’approche de l’eau, et le têtard saute sur son dos où il reste collé par du mucus. Ainsi ils peuvent être transportés vers un autre point d’eau quand c’est nécessaire.
[Pour plus d’infos je vous renvoie à l’article de Elinson et Al. 1990 « A practical guide to the developmental biology of terrestrial-breeding frogs »]
Pour augmenter les probabilités de survie, d’autres espèces ont développé différents modes d’incubation originaux :
Ainsi le mâle de la minuscule grenouille de Darwin, Rhinoderma darwinii, récupère les têtards sortant des œufs que la femelle a pondu dans la litière humide des forêts d’Amérique du sud et les incube dans son sac vocal. Ils se développent alors à l’intérieur pendant environ 6 semaines et sont expulsés après leur métamorphose.
En Australie, la grenouille aquatique Rheobatrachus silus, elle, pratique la grossesse gastrique : la mère ingurgite ses œufs, les garde dans son estomac pendant leur développement, et ne se nourrit plus du tout.
Il existe aussi plusieurs espèces de grenouilles marsupiales, qui possèdent une sorte de poche incubatrice sur le dos (à l’état vestigial chez les mâles) ou les petits sont en sécurité. [voir un film de Gastrotheca riobambae , certes vieux mais rigolo: http://www.cerimes.education.fr/index.php?page=affiche_video,http://sfrs-streamer.sfrs.fr/ramgen/media-2/sfrs/real/realvideo/703.rm,,326,10,7,492 ]
Le crapaud du Surinam, Pipa pipa, ont le dos boursouflé d’alvéoles, chacune d’entre elles pouvant contenir un petit. Les jeunes à l'état parfait, mais en modèle réduit, quittent le dos de la femelle environ trois mois plus tard. Pendant les deux premiers mois de leur développement, ils exploitent leurs réserves vitellines puis se nourrissent de particules en suspension.
Voilà, si quelqu'un a d'autres petits trucs sympas à rajouter...
Elise
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Niveau et domaine de formation : Master 2 Bioévaluation des écosystèmes et expertise de la biodiversité
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Date d'inscription : 18/10/2007
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